Comment répondre aux mensonges autour de la délinquance ?
1. Ils disent :
«La sur-délinquance des étrangers et des jeunes issus de l’immigration est une conséquence de la pauvreté ; si ces personnes avaient le même niveau social que la moyenne des Français, ils ne seraient pas plus délinquants que la moyenne des Français.»
2. Pourquoi le disent-ils :
Reconnaître que les enfants de l’immigration sont plus délinquants que les autres revient à remettre en cause le bien-fondé de l’immigration. En prétendant que la source de cette délinquance est sociale, ils évacuent le facteur migratoire : pour eux, le problème n’est pas l’immigration, mais uniquement la pauvreté.
3. Pourquoi c’est faux :
En 2001, dans La Délinquance des jeunes, le sociologue Sébastian Roché (chercheur au CNRS, professeur à l’IEP de Grenoble, membre du Conseil de la Stratégie et de la Prospective du Ministère de l’Intérieur) a démontré qu’à niveau social égal, les jeunes d’origine maghrébine (ceux dont les deux parents sont nés au Maghreb) sont plus délinquants que les jeunes d’origine française (ceux dont les deux parents sont nés en France).
Précisons que La Délinquance des jeunes ne se base
pas sur les statistiques policières mais est une enquête de délinquance autodéclarée, qui a consisté à interroger près de 2 300 jeunes relevant d’une centaine d’établissements scolaires. L’enquête, financée par le CNRS, a respecté toutes les règles de méthodologie scientifique et fait référence encore aujourd’hui.