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« Les demandeurs d’asile cherchant à entrer aux États-Unis par la frontière sud seront à nouveau renvoyés au Mexique le temps que leurs demandes soient constatées », nous apprend le Guardian (2 décembre 2021[1]). Si Biden avait promis une politique migratoire totalement différente, « en août, la Cour suprême a infligé un revers à l’administration démocrate et jugé que le programme devait être maintenu », rappelle La Presse le même jour[2].

Le rôle de la Cour suprême américaine, qui vérifie la conformité des lois à la constitution du pays, n’est pas sans rappeler celui des Gardiens de la constitution en Iran, composé de douze membres, et qui peut censurer des projets législatifs. Le trumpisme, plus qu’un style médiatique, fut la volonté, lorsque Donald Trump était au pouvoir, de laisser l’empreinte la plus durable possible. Contrairement aux tièdes hommes politiques de droite qui se pressent d’avaliser tous les saccages de la gauche, Trump a imposé son influence idéologique en prenant toute la place nécessaire.

Avec des juges nommés à vie, la Cour suprême américaine est une institution au pouvoir évident. Bien sûr, elle ne vote pas les lois. Mais son rôle d’arbitre imprime une certaine tendance à l’atmosphère politique et un encouragement aux militants d’une cause ou d’une autre. Si un chef doit évidemment gouverner pour tout un peuple, il ne doit pas pour autant s’enfermer dans un statu quo centriste destiné à ne pas faire de vague et qui, invariablement, déçoit ses soutiens sans gagner le cœur de l’adversaire. Le président Trump, comme Zemmour d’ailleurs, assumait la nécessité de la polarisation politique. Comme chef, il a fixé un cap. Comme candidat déclaré, Zemmour porte une vision.

L’objectif de Trump, et il doit être le même pour tout candidat qui promet un changement profond, était de ne rien céder à l’ennemi. Au contraire, faire à ce dernier le maximum de mal possible en le minimum de temps. Empiler pierre sur pierre tandis que chaque minute d’un mandat présidentiel est compté. Passer plus de temps à bâtir qu’à s’expliquer, à s’excuser pour mieux se renier à la fin. La polarisation sur des sujets aussi sensibles que l’immigration, le féminisme, la sécurité ou l’islamisation est absolument vitale. A une époque corsetée par le terrorisme intellectuel, il faut entrer dans le débat en fracassant tout ce qui peut l’être. L’opinion l’accepte, l’audimat le réclame et les idées progressent.

Malgré l’inconsistance de la droite et de la gauche molles, le clivage droite-gauche demeure une réalité intellectuelle. Il faut embrasser cette réalité et la charger d’une dose de polarisation nécessaire à agacer l’ennemi, à lui faire perdre patience. Le wokisme est peut-être le chant du cygne d’une gauche en mal de causes rassembleuses, puisqu’elle a abandonné les Français moyens au profit des clandestins. Ultra-minoritaire, la gauche activiste se fait hystérique. Schéma classique. C’est du pain bénit, saisissons-le et assumons haut et fort notre idéal : maîtres chez nous !

Clément Martin

[1] https://www.theguardian.com/us-news/2021/dec/02/remain-in-mexico-biden-administration-immigration

[2] https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-12-02/washington-reactive-des-mesures-migratoires-prises-sous-trump.php

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