L’islamisme tue. Cela ne fait guère de doute à l’heure du terrorisme de masse. Il tue à la kalachnikov, au camion, au couteau. Il tue partout, et presque tous les jours.
L’islamisation fragmente notre pays. C’est la forme la plus visible, la plus agressive de la communautarisation de la France. Les femmes voilées, les hommes en djellaba, le halal dans les magasins, les pressions à la conversion… L’islamisation transforme des centaines de quartiers français en zones de non-France, et ça se voit.
Pour autant, pour qui regarde le temps long et cherche à voir ce qui va menacer l’Europe dans les décennies à venir, la question de l’islamisme et de l’islamisation apparaît presque secondaire.
Propos provocateurs ? Hélas non. Car dans les prochaines décennies, l’Europe occidentale va être submergée par une vague migratoire sans précédent, qui transformera notre Vieux Continent en annexe de l’Afrique.
Dans l’indispensable La Ruée vers l’Europe, Steven Smith[1] indique que, d’ici 2050, l’Union européenne comptera entre 150 et 200 millions d’Afro-Européens (néologisme, basé sur celui d’Afro-Américain, qui sert à désigner les personnes habitant en Europe tout en étant d’ascendance d’Afrique sub-saharienne). Ce qui constituera le tiers de la population européenne, et jusqu’à la moitié des Européens de moins de trente ans.
Oui, vous avez bien lu. En 2050, la moitié des jeunes de moins de trente ans résidant en Europe seront en fait des Africains. Et précisons qu’il s’agit d’un chiffre global pour l’Union européenne : si la Hongrie ou la Pologne maintiennent leurs politiques migratoires, ces 150 à 200 millions d’Africains se déverseront presque exclusivement en Europe occidentale, nous transformant en minorité sur notre propre sol.
Cette masse migratoire qui va s’abattre sur nos côtes est inévitable : ils sont déjà des dizaines de millions à vouloir venir.
Et ne nous y trompons pas. Le communautarisme africain sera aussi réel que l’est le communautarisme islamique. Il suffit de descendre à la station de métro Château Rouge, dans le 18e arrondissement de Paris, et de remonter la rue des Poissonniers, pour voir un quartier totalement africanisé, où l’on refuse souvent de servir les Européens[2]. Le halal est remplacé par des mets africains, le voile et la djellaba par des tenues africaines aux couleurs chatoyantes.
Quant à la violence… Disons simplement que les innombrables conflits et guerres qui ensanglantent l’Afrique ne laissent présager rien de bon.
La seule façon de sauver l’Europe est de se préparer, dès aujourd’hui, à fermer les autoroutes migratoires et à engager une politique de remigration. Sans relâcher la vigilance face à l’islamisme, il faut porter notre attention sur l’immigration africaine.
Bâtir la Forteresse Europe est la condition de notre survie en tant que civilisation.
Anthony Grange
[1] Ancien correspondant Afrique du Monde et de Libération et actuel professeur d’études africaines à l’université Duke, aux Etats-Unis.
[2] L’auteur de ses lignes s’est déjà vu refuser le service dans un café Africain de ce quartier.