Tribune de Spencer P Morrison publiée sur National Economics
La population allemande baisse, ce qui va créer des problèmes économiques. Mais, augmenter l’immigration et accueillir des réfugiés (migrants) ne réglera rien.
En fait, selon certaines estimations, les réfugiés ont déjà coûté 1 241 050 000 000 dollars à l’Allemagne, et ce chiffre ne pourra que grossir, notamment du fait que l’Allemagne paye les réfugiés pour qu’ils partent.
Cet article s’intéresse à la logique sous-jacente du « l’immigration est bonne pour l’économie » de la Chancelière Angela Merkel, et s’attaque aux faits.
J’ai découvert qu’il y a 7,89 millions de musulmans en Allemagne, tous immigrés (de première, deuxième ou, plus rarement, troisième génération) ou réfugiés, et que 14,7% des moins de 32 ans habitant en Allemagne sont musulmans.
Contrairement à ce que dit Angela Merkel, ce glissement démographique exacerbe les problèmes causés par le vieillissement de la population allemande, dans la mesure où la majorité de ces gens ne contribuent pas à l’État-providence.
En fait, ils sont un fardeau pour le contribuable allemand.
Les populations ne sont pas interchangeables, et si l’Allemagne veut sauver son État-providence, l’immigration musulmane ne va pas aider, mais bien aggraver la situation.
L’immigration n’est pas systématiquement facteur de croissance économique
Tout d’abord, il faut faire une distinction entre la croissance économique et la prospérité.
S’il est vrai qu’augmenter le nombre d’individus dans une économie va presque toujours causer une croissance économique en termes absolus (plus de personnes, donc plus de travailleurs), ça ne veut pas dire que l’économie sera plus prospère (la richesse moyenne ne va pas nécessairement augmenter).
Imaginez-le comme ceci : prenons un Polonais immigrant en Allemagne. Cette personne augmente la richesse allemande de 20 000 dollars par an : c’est une croissance économique.
Mais supposons que la valeur moyenne d’un travailleur allemand soit de 40 000 dollars. Dans cette situation, l’immigré polonais n’augmentera pas la prospérité allemande, étant donné qu’il fera baisser la moyenne.
C’est d’autant plus vrai si on considère que le système social allemand garantit à chacun un niveau de vie équivalent à 30 000 dollars par an. Dans cette situation, d’autres personnes devront payer des impôts pour augmenter la qualité de vie de l’immigré polonais.
Maintenant, supposons que les nombres soient inversés : l’immigré polonais a une valeur de 40 000 dollars, alors que la moyenne allemande n’est que de 20 000 dollars. L’immigrant polonais contribuera donc à la croissance, mais aussi à la prospérité économique allemande. (Il sera même probablement assez énervé de devoir subventionner le niveau de vie de ses nouveaux compatriotes…)
Cela veut dire que le type d’immigration compte. Certes, tous les immigrés bénéficieront à la croissance, mais ça ne signifie pas qu’ils rendront le pays plus prospère, ce qui est la véritable mesure du succès économique.
C’est une erreur que les économistes médiatiques et les journalistes font systématiquement, comme on peut le voir chez Fortune à Business Insider.
Ils confondent croissance économique et prospérité économique, ce qui est une façon maladroite de voir les choses.
En gardant cette distinction à l’esprit, regardons la dernière vague d’immigration pour voir si elle rend l’Allemagne plus prospère.
L’immigration rend l’Allemagne plus peuplée, mais pas plus riche.
Comme je l’ai dit, les problèmes économiques allemands sont perçus en termes de baisse de population.
Cela met en danger le système social qui fonctionne comme une gigantesque pyramide de Ponzi : les jeunes en bonne santé payent, les vieux en bénéficient (retraite, sécurité sociale, etc.). Le problème de l’Allemagne est qu’il n’y a pas assez de jeunes (car les Allemands ne font pas assez d’enfants) pour soutenir le système.
Pour résoudre cela, l’Allemagne a choisi de faire venir des immigrés depuis un monde islamique jeune et fertile afin de remplacer les enfants que les allemands n’ont pas eu, et ainsi perpétuer le système.
Pour l’Allemagne, l’immigration (et accepter migrants et réfugiés) est ouvertement vu comme un moyen de gérer la transition démographique : ils importent des enfants plutôt que d’en faire.
Si ça a l’air dégueulasse, c’est parce que ça l’est. C’est une façon particulièrement immorale de regarder l’humanité, mais c’est la vérité.
Une fois l’aspect moral mis de côté, regardons plus en détail la démographie allemande.
Seuls 26,8 millions d’Allemands sont âgés de moins de 32 ans. L’Allemagne est très peuplée aujourd’hui, mais va vers une baisse de sa population.
Regardons maintenant spécifiquement les immigrés.
La majorité de l’immigration en Allemagne vient de pays européens.
Ces immigrés ont une éducation et des compétences comparables aux Allemands. Plus importants, ils savent comment se comporter (façon de parler, sensibilité culturelle… des choses que les économistes ne prennent généralement pas en compte) pour faire leur chemin dans le marché du travail allemand.
Les immigrés européens (et, plus largement, occidentaux) vont faire croître l’économie allemande sans particulièrement impacter sa prospérité (les immigrés à faible valeur ajoutée comme les Roumains contrebalancent les immigrés très qualifiés qui peuvent venir du Royaume-Uni par exemple).
C’est donc globalement neutre.
Le deuxième groupe d’immigrés vient du monde musulman. Ce sont des immigrés de première ou deuxième génération, mais aussi les migrants et réfugiés qui sont arrivés depuis 2014.
Quel est l’impact économique de ces immigrés et réfugiés musulmans pour l’Allemagne ?
Combien y-a-t-il de musulmans en Allemagne ?
Avant de calculer l’impact économique de l’immigration musulmane en Allemagne, il faut savoir combien de musulmans y vivent.
Je le confesse en commençant l’écriture de cet article, je pensais que le nombre serait facile à trouver. Après tout, c’est une question démographique relativement simple.
Il semble que ce ne soit pas le cas.
Le gouvernement allemand s’attelle à supprimer les chiffres d’immigrés et de réfugiés musulmans afin de faire illusion, un peu comme en Suède.
Pour cet article, j’ai limité mes calculs au nombre de musulmans : c’est le plus large groupe d’immigrés non-Occidentaux, et les données sont les moins difficiles à trouver.
De plus, je pense que ce chiffre permet d’avoir une idée raisonnable du nombre d’immigrés extra-Occidentaux (sous réserve de nouvelles données qui viendraient infirmer cette hypothèse).
Regardons les faits.
La démographie, c’est le destin : le futur islamique de l’Allemagne
Selon The Guardian, il y avait 4,1 millions de musulmans en Allemagne en 2011. L’organisme Pew Research, lui, a estimé qu’il y en avait 4,8 millions en 2010.
Je choisi délibérément des données qui datent d’avant la crise des migrants, ayant l’intuition que les chiffres de cette période ont pu être manipulés pour des raisons politiques.
Sautons jusqu’en 2016. D’après l’atlas mondial de la CIA, il y a 2 986 743 musulmans en Allemagne. Ce chiffre n’inclut de toute évidence pas les migrants, mais il reste anormalement bas.
Plus étonnant encore, quand j’ai regardé les archives, j’ai vu qu’en 2010, le nombre de musulmans était estimé à 3 044 370. La proportion de musulmans dans la population (3,7%) n’a pas changé.
Donc, selon les autorités américaines, il y a aujourd’hui moins de musulmans en Allemagne qu’en 2010. Et ce alors que 200 000 personnes immigrent légalement en Allemagne tous les ans.
Mon hypothèse est que la CIA a basé son estimation sur le recensement allemand, et n’a ensuite pas pris la peine d’actualiser le pourcentage. Mais si l’Allemagne a eu un recensement en 2011, pourquoi n’aurait-il pas été actualisé ?
Encore plus étonnant, l’Office fédéral allemand de l’immigration a estimé en 2015 qu’il y avait entre 4,4 et 4,7 millions de musulmans en Allemagne, soit les mêmes nombres qu’en 2010, avant la crise des migrants.
Voilà donc ce que disent les sources, mais qu’en est-il vraiment ?
Faisons une moyenne entre le Guardian et le Pew Research et prenons comme hypothèse que l’Allemagne comptait 4,3 millions de musulmans en 2010.
Ajoutons-y une croissance naturelle de 77 000 naissances par an, et une immigration de 200 000 arrivées annuelles, et le nombre commence à prendre forme.
Enfin, ajoutons-y les réfugiés.
En 2014, selon le Telegraph, 173 000 réfugiés syriens sont entrés en Allemagne.
En 2015, toujours selon le Telegraph, l’Allemagne a accueilli 1,5 millions de migrants. Bloomberg parle de 1,1 millions de migrants, donc là encore, faisons une moyenne de 1,3 millions.
Enfin, d’après le New-York Times, 280 000 migrants sont arrivés en 2016.
Ce qui nous fait un total de 7,89 millions de musulmans en Allemagne en janvier 2017, soit le double de ce que croit le gouvernement allemand.
Petite remarque : si l’Allemagne voulait accueillir des réfugiés, pourquoi n’a-t-elle accepté que 150 réfugiés ukrainiens pendant la même période, alors qu’il y en a un total de 2,6 millions ?
Quel est l’impact économique de l’immigration musulmane sur l’Allemagne ?
Je ne cherche pas à trouver un chiffre brut. Ce que je cherche est l’impact de cette évolution démographique sur le futur de l’Etat-providence allemand.
Regardons-le en détail.
L’âge médian des immigrés musulmans en Allemagne est de 32 ans, ce qui veut dire que 3,95 millions sont âgés de moins de 32 ans et moins.
Cette tranche d’âge compte 22,86 millions d’Allemands (natifs ou issus de l’immigration occidentale). Ce qui veut dire que 14,7% des jeunes allemands viennent d’une culture différente.
81% de ces immigrés ne sont pas qualifiés selon les standards allemands, et 80% des musulmans en Allemagne touchent des aides sociales. Je pense donc qu’on peut répondre une bonne fois pour toute à la question de savoir si cette immigration résout le problème démographique allemand.
Les problèmes économiques et démographiques allemands sont très largement aggravés par l’importation de migrants qui sont un fardeau pour le système social.
Résoudre le problème n’était pas l’objectif initial ?
Bien sûr, ce problème n’est pas limité à l’Europe. L’Amérique a le même problème avec son immigration clandestine, dans une moindre mesure.