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Un an après la mort de Samuel Paty, les pédagogues de l’Education Nationale n’ont toujours pas compris la leçon. Au contraire, leur idéologie contre-nature reprend du poil de la bête à mesure que l’on s’éloigne du drame.

« Beaucoup de mes élèves, écrit un professeur d’enseignement moral et civique, ont eu du mal à croire qu’en France, tant qu’on ne porte pas atteinte aux personnes, on peut se moquer d’une religion, d’une croyance, qu’on a le droit au blasphème dans un journal satirique ! » (Marianne, 12 octobre 2021). L’auteur, Vincent Olive, découvre l’eau chaude. La France, fille aînée de l’Eglise, est aussi celle des Lumières, du rationalisme, de l’anticléricalisme et de Mai 68. Comment croire que des populations cimentées autour de la croyance en un livre qui aurait été écrit directement par Allah en lettres de feu, justifiant l’assassinat des « apostats », pourrait adhérer au concept de « droit au blasphème » ? Comment y croire encore en 2021 alors que les jeunes générations immigrées sont de plus en plus enracinées dans une identité afro-musulmane revendiquée ?

« Aucun recul ne saurait être accepté ! scande Vincent Olive. Qui pourrait croire que si nous arrêtions de montrer des caricatures, les intégristes s’arrêteraient là ? » Mais quels « intégristes » ? Encore ce mythe grotesque de la séparation étanche entre islamisme et communauté musulmane, comme si le ver n’était pas dans le fruit depuis l’origine. « La plupart des mineurs mis en cause ont d’ailleurs quitté les Yvelines. Ils y vivaient en pavillon ou dans de paisibles immeubles de trois étages, dans des familles aux profils sociologiques divers, pas toutes défavorisées », nous rappelle La Croix (11 octobre 2021). Tous les musulmans ne sont pas terroristes mais tous les terroristes qui ont touché l’Europe et les pays occidentaux depuis dix ans l’ont fait aux cris d’ « Allah Akbar ». Ils ont tué au nom d’Allah et nous devrions traiter le sujet comme si leur identité religieuse était parfaitement anecdotique ? Comme si rien, dans leur éducation, fruit d’une identité profonde, n’avait préparé le terrain à cette folie meurtrière ?

« Si dans certaines communautés, il y avait davantage de réussite scolaire, il y aurait davantage d’érudits, d’esprits formés, ouverts à la controverse, et ainsi capables de raisonner les autres membres de la communauté. » Certains croient toujours que la réussite sociale est gage d’ouverture d’esprit. Nous avons le contraire sous nos yeux lorsque les BHL, les Attali, les milliardaires pseudo-philanthropes à la Georges Soros, vomissent le souverainisme, le protectionnisme et les discours identitaires comme s’ils étaient le mal ultime. De nombreux militants marxistes, au cours du vingtième siècle, comme Pol Pot, ont bien été formés dans les meilleurs cercles universitaires de la nation des « droits de l’homme », comme la Sorbonne. En 1975, les hommes qui ont fait tomber le Cambodge dans l’enfer communiste avaient fait leurs classes à Paris. La France était une pépinière de khmers rouges.

C’est le mythe progressiste d’une humanité dans l’enfance, à éduquer par la morale républicaine universaliste, qui nous éclate en plein visage avec le meurtre de Samuel Paty. Les extra-Européens, et les Afro-musulmans en particulier, ne sont pas des Européens en « moins intelligents », des enfants à élever jusqu’au niveau de raison d’un Voltaire. Ce sont des peuples avec un logiciel différent, irréductible au nôtre. Nous continuerons de compter les morts tant que nous n’aurons pas appris à nous défendre avec un autre logiciel que celui des droits de l’homme. Ce logiciel existe déjà, c’est notre identité assumée et défendue sereinement, sans complexe et de manière offensive.

Clément Martin

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