Beaucoup de commentateurs ont prétendu que la fin du premier mandat et la deuxième campagne présidentielle de Macron étaient le signe de son virage à droite. Le président aurait liquidé ce qui le rattachait à son passé d’homme du Parti socialiste pour embrasser une politique plus à droite, c’est-à-dire libérale et sécuritaire. Par conséquent, à la suite des résultats de la présidentielle et pour les législatives qui se prépare, Mélenchon apparaît comme l’ennemi naturel du président réel. Il n’en est rien.
Deux ennemis déclarés des libertés et de la prospérité
Dans une interview à la presse régionale[1], Emmanuel Macron fustigeait le programme de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (NUPES) : celui-ci, rempli de promesses d’interdictions et de taxation, serait liberticide, contrairement au projet de Renaissance (nouveau nom de La République en marche). Derrière les déclarations et la mise en scène, un constat s’impose pourtant : le quinquennat de Macron n’a pas été placé sous le sceau des libertés et de la prospérité, mais bien sous celui des restrictions et de la paupérisation généralisée.
En premier lieu, la répression délirante des Gilets jaunes ne fut pas la démonstration d’un président soucieux de la préservations des libertés fondamentales mais celle d’un manager tyrannique, offusqué que les Français de souche actifs aient eu l’outrecuidance de demander à pouvoir vivre décemment de leur travail. Les dissolutions d’organisations politiques jamais condamnées (Génération identitaire) prouvent quant à elles que le pluralisme et le libéralisme de la macronie ne sont que des discours publicitaires destinés à son électorat de boomers fanatisés. Enfin, les mesures sanitaires profondément liberticides et inefficaces ont joué un rôle direct dans la gestion désastreuse de l’économie ; les réductions faméliques de l’impôt étant annulées par l’explosion de la dette qui n’est, rappelons-le, que de l’impôt différé. La prolifération des divers chèques est un pas franchi dans la soviétisation de l’économie française : plutôt que de laisser les Français dépenser ce qu’ils gagnent comme ils l’entendent, des chèques (financés eux-aussi par l’impôt, évidemment) sont mis en place pour infantiliser l’économie, transformée en récolte de bons points et de gommettes pour les citoyens. On voit mal la différence avec le programme socialo-communiste d’un Jean-Luc Mélenchon, trotskiste mal dégrossi et admirateur des républiques bananières corrompues d’Amérique latine.
Invasion, domestication, rééducation : 3 principes partagés
Sur les mœurs et l’immigration, les différences sont également quasi-inexistantes. D’un côté comme de l’autre, les objectifs sont les mêmes : toujours plus d’immigration et toujours plus de propagande LGBT et de rééducation du peuple français au nom du « progrès ».
Les images de la fête de la Musique 2018[2] donnaient le ton : entouré de danseurs africains habillés comme des clochards festifs, le président affichait un grand sourire qui révélait une satisfaction non-dissimulée à l’idée de voir la France se transformer en carnaval multiculturel. L’univers mental de Mélenchon est évidemment le même : celui qui ne « pouvait pas survivre » entouré de « blonds aux yeux bleus[3] » et chantre de la « créolisation » ne prépare pas autre chose pour notre pays : l’invasion toujours plus dantesque de notre civilisation par des masses venues du Sud, afin de faire payer les Européens pour le crime de la colonisation. Tous deux antiracistes fanatiques, Macron et Mélenchon poursuivraient avec résolution et la plus grande conscience le travail de sape de notre identité : les officines subventionnées (SOS Racisme, LICRA, etc.) ont décidément de beaux jours devant elle. D’ailleurs, la nomination de Pap Ndiaye à la tête de l’Éducation nationale est la preuve de la proximité entre les deux hommes quant à leurs visions pour la jeunesse. À la limite, Mélenchon a une position plus modérée (et donc dangereuse) sur l’islamisme, qui ne constitue pas pour lui un danger existentiel pour la vie des Français – mais quand on voit la faiblesse avec laquelle Macron a lutté contre ce danger, on se dit que le résultat serait bien proche dans les faits.
Les ADN de Macron et de Mélenchon se conjuguent dans la cohérence de leur projet effectif (et non dans les discours vides de sens) : encourager l’inflation d’un État toujours plus obèse et la venue toujours plus pléthorique de masses immigrées pour punir et affaiblir le peuple français. Le seul obstacle à la domination totale du tandem Ensemble-NUPES à l’Assemblée nationale, ce sont les egos surdimensionnés de leurs dirigeants respectifs, persuadés d’être habités par une mission politique. Et comme toujours, c’est la France et l’Europe qui en feront les frais, au sens propre comme au figuré.
Clément Martin
[1] https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/entretien-ma-nouvelle-methode-les-confidences-d-emmanuel-macron-4af35d24-e355-11ec-afe2-d5ee186a9723