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Comment répondre aux mensonges sur la colonisation ?

1. Ils disent :

« Le pillage des colonies a permis le développement économique de la France »

2. Pourquoi le disent-ils :

Prétendre que la France – et l’Europe d’une manière générale – a pillé sans vergogne ses colonies et s’est enrichie sur leur dos a deux effets : déresponsabiliser les anciennes colonies dans leurs échecs économiques, qui seraient imputables à la colonisation, et culpabiliser les Français de souche, coupables de s’être enrichis au détriment des peuples du Sud.

3. Pourquoi c’est faux :

La France importait massivement des matières premières, mais depuis d’autres pays européens ! Les importations depuis les colonies ont toujours été négligeables : en 1913, 0,1% du coton, 3,2% de la laine et 0,2% de la soie importés en France venaient des colonies. Le charbon, vital pour l’économie française jusqu’aux années 1950, n’était pas produit par les colonies, qui devaient elles-mêmes en importer (Indochine exceptée). Même pendant la 1ère Guerre Mondiale ces importations ont été marginales : sur les 170 millions de tonnes importées, seules 6 provenaient des colonies.

À l’inverse, les produits coloniaux ont bien souvent concurrencé les produits français sur le marché intérieur français : par exemple, le vin algérien venait directement concurrencer les viticulteurs du Midi de la France, déjà touchés par une crise de surproduction.

Les importations coloniales ne concernaient que quelques produits agricoles qui, non seulement n’étaient pas indispensables, mais en plus coûtaient anormalement cher : les produits importés l’étaient à des prix largement supérieurs aux prix des marchés internationaux. D’après le ministère de l’Économie, en 1961, la France payait les produits algériens 61% plus cher que si elle les achetait ailleurs. En moyenne, les colonies étaient en déficit commercial avec la métropole deux années sur trois, et ne survivaient que grâce à l’aide du Trésor Public français.

Quant aux marchés coloniaux, ils étaient de très mauvais placements pour les investisseurs privés, 38% des sociétés coloniales disparaissant faute de rentabilité. Pour les particuliers, ils pouvaient se révéler catastrophiques : les épargnants qui ont souscrit aux emprunts marocains ont perdu 95% de leur capital entre 1934 et 1956 !  D’une manière plus générale, la décolonisation n’a pas eu d’impact négatif sur le taux de croissance de la France, bien au contraire. On peut aussi citer le cas des Pays-Bas, qui ne se sont jamais mieux portés économiquement qu’après avoir quitté l’Indonésie.