La Chine s’est fait remarquer ces dernières années – entre autres ! – par l’usage du crédit social. Celui-ci consiste à restreindre ou à supprimer l’accès des « citoyens » chinois, en fonction de la « note » reçue, à certains services : les transports en commun, les hôtels, les restaurants, les écoles privées pour leurs enfants et cela peut aller jusqu’au retrait du droit de vote. Celui-ci a toutefois peu de valeur dans un pays dont la Constitution le définit toujours comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l’alliance des ouvriers et des paysans »… Depuis, le filon scénaristique du contrôle de la population a été exploité notamment par la série Black Mirror sur Netflix.
En France et en Europe occidentale, dans Le Monde et la presse bien-pensante, on critique aisément l’enserrement technologique de la société chinoise, qui utilise algorithmes, intelligence artificielle et vidéosurveillance. La situation française et occidentale est pourtant semblable à certains égards. Les GAFAM, et les réseaux sociaux en particulier, utilisent bien un système de crédit social en censurant les personnalités abusivement accusées de propager un « discours de haine », comme l’ancien président Donald Trump, banni de Twitter alors qu’il était encore en cours d’exercice ! Génération identitaire a subi la même censure sur Facebook. Toutes les opinions dissidentes sont scrupuleusement surveillées sur les réseaux sociaux, en particulier – actualité oblige – sur le Covid-19.
Uber s’adonne également à la dénonciation des mauvais clients, qu’ils soient jugés racistes (à l’aide d’un « bouton anti-discrimination ») ou récalcitrants à la tyrannie sanitaire, puisque le client ne portant pas son masque reçoit un avertissement doublé d’une menace d’exclusion. Cela a son importance alors que Uber concurrence largement les taxis, dont le prix est souvent inaccessible à une large part de la population. Sur son site, Uber annonce soutenir le mouvement Black Lives Matter.
Le passe sanitaire est l’exemple actuel le plus aberrant du crédit social. La culpabilisation des non-vaccinés, caricaturés en « anti-vaxx » ou en « complotistes », est un stratagème de diabolisation typique de tout Etat policier lorsqu’il veut ostraciser les citoyens « non coopératifs »… Le chantage aux supermarchés et aux restaurants, dans une société hédoniste où seul compte le plaisir individuel physique, est une arme redoutable pour imposer un vaccin en contradiction avec toute l’éthique médicale, qui interdit normalement la contrainte thérapeutique. Nous sommes en plein bolchévisme sanitaire.
Mais ces exemples récents ne sont que l’aboutissement d’un long processus depuis les lois Pleven et Gayssot, adoptées en 1972 et 1990, qui organisent la répression judiciaire des opinions en marge de la doxa multiculturaliste. A cela s’ajoute les exclusions universitaires de professeurs dont on finit par découvrir les activités militantes. On accuse injustement ces derniers de mélanger travail et politique alors que les censeurs, recteurs et doyens d’Université, pratiquent le terrorisme intellectuel de gauche à haute dose… Les cabales médiatiques contre les lanceurs d’alerte sur l’immigration-invasion sont du même ordre.
En juillet dernier, un autre exemple nous est donné par le président de la Commission de régulation de l’énergie, Jean-François Carenco, nommé par le président de la République. Sur LCI, il s’exprimait ainsi : « Que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité ! »
Ces différentes formes de tyrannie montrent que le totalitarisme n’est pas tant une idéologie précise ou un régime particulier bien défini, mais une tendance à l’œuvre aussi bien dans une dictature que dans une démocratie. Peut-être encore plus dans celle-ci, où l’idolâtrie des « droits de l’homme » nous fait oublier le péché originel de tous les gouvernements : repousser sans cesse les limites à son pouvoir. A tout cela s’ajoute la pression démographique territoriale des musulmans et des Sub-Sahariens, qui poussent les Blancs en dehors des villes. En France, il reste décidemment peu de places pour les derniers Gaulois. Mais plus que le dernier carré, nous devons constituer une avant-garde capable de reconquérir le terrain perdu.
Clément Martin