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À la fin du mois d’août dernier, le MEDEF a organisé la « Rencontre des entrepreneurs de France » autour du thème de la culture woke. Les entreprises sont visées par le wokisme en matière de discrimination. Le chef d’entreprise et essayiste Philippe Manière, citant le libéral Milton Friedman, rappelait que le but d’une entreprise était d’abord de faire du profit et qu’il était naturel que la marque Nike s’engage pour la culture woke, d’autant plus lorsqu’il s’agit de « nobles causes ». En effet, ajoutait-il, « qui est pour les maltraitances faites aux femmes et le viol des enfants ? » L’intervenant rappelait ainsi la méthode des wokistes : créer des polémiques autour de sujets présentés comme rassembleurs, avec un discours de justice sociale a priori inattaquable. Mais comme le précisait Xavier Gorce, ancien illustrateur au Monde, les wokes pratiquent la « guérilla », ils commettent des « attentats virtuels » pour saisir l’attention du public.

Face à cette stratégie du choc, nous pouvons être partagés entre deux attitudes. L’une d’elles consiste à dénoncer le deux-poids, deux-mesures parfaitement hypocrite des hyènes woke, puisque celles-ci ne dénoncent jamais le racisme anti-Blanc ou d’autres discriminations plus courantes, comme le fait de préférer une jeune célibataire à une femme en couple susceptible d’être enceinte. On peut s’offusquer de tels comportements, il est même nécessaire de les mettre en exergue avant de dégonfler la baudruche antiraciste obsessionnelle des militants woke, qui ne s’intéressent qu’aux discriminations faites aux « racisés », c’est-à-dire aux non-Blancs. Rappeler la réalité, prouver ce que l’on avance par des faits, est vital pour déchirer le voile du mensonge woke, qui redessine l’actualité à son avantage pour justifier le Grand remplacement. Ne soyons pas dupes, la dénonciation des discriminations faites aux « racisés » ne vise qu’un but : nous forcer à accepter la visibilité sociale et économique des descendants d’immigrés pour justifier leur présence en France et la continuation de l’immigration-invasion.

L’autre attitude, en fait complémentaire, vise à revaloriser l’idée de discrimination. « Qu’est-ce que la discrimination, écrit Thibault Mercier, si ce n’est l’action de distinguer une chose d’une autre ? Discriminer, c’est tracer des frontières, définir des limites. Dans l’absolu, être, c’est délimiter un dedans et un dehors, c’est donc également discriminer. Un pays n’existe que par ses frontières et les différences ne se concrétisent que par des séparations. Toute action effectuée ou parole énoncée en exclut fatalement une autre et se trouve de facto discriminatoire. Toute vie différenciée implique donc nécessairement une discrimination, une préférence, une hiérarchie. » (Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019).

Discriminer, c’est définir les choses. Discriminer, c’est affirmer son identité en la distinguant des autres. Discriminer, c’est tracer le cercle à l’intérieur duquel on se reconnaît proche de l’un et lointain de l’autre. Discriminer, à notre époque pourtant enivrée de droit-de-l’hommisme, c’est un droit fondamental que les wokistes, eux, n’hésitent pas à mettre en œuvre lorsqu’ils réclament des plages horaires réservées aux Noirs à l’Université. Alors, pourquoi un entrepreneur ne pourrait-il pas définir lui-même l’identité culturelle de son entreprise ? Dans la conception woke, celle-ci devient un service public soumis aux aléas idéologiques du moment, dans une conception parfaitement bolchévique des rapports sociaux. Le wokisme, énième avatar du marxisme, aboutit à la fin de la propriété privée. Le droit de discriminer constitue la preuve ultime que nous sommes encore dans une société de liberté.

Clément Martin

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