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Actuellement, Eric Zemmour est celui qui, à l’intérieur de l’espace médiatique, donne une très large audience au constat du Grand remplacement et à la remigration, avec sa proposition de vider les prisons françaises des étrangers pour les renvoyer dans leur pays d’origine. On lui reproche, ici et là, de ne pas donner les conditions précises de ces expulsions massives. Un reproche courant, que l’on peut entendre à gauche et à droite, est le suivant : « Comment faire accepter ces personnes à l’Algérie ? Zemmour ne dit rien là-dessus. » Zemmour n’a rien dit, non plus, sur l’assiette de l’impôt sur le revenu ni sur le calcul des subventions au cinéma français… Et pour cause, Zemmour ne fait pas dans le détail : il fixe un cap.

La plupart des candidats produisent un programme plus ou moins précis, sans jamais le respecter. On en a eu l’illustration avec Nicolas Sarkozy, Dr Jekyll pendant la campagne présidentielle et Mr Hyde à l’Elysée, puisque les entrées sur le territoire français ont augmenté sous son mandat. Les candidats sont pressés par leurs contradicteurs, les journalistes essentiellement, de donner tous les détails de leur politique, mesures chiffrées à l’appui. Ils se plient à un exercice intellectuel que la majorité des Français ignore.

En effet, ceux-ci votent pour une personnalité et une vision du monde, non pour un rapport d’expert. La grande qualité d’un homme politique est de fixer un cap, un ensemble d’orientations décisives où se joue le destin d’une nation. L’adhésion des électeurs à ce cap est conditionnée par l’honnêteté intellectuelle que l’on prête au candidat. A ce titre, si l’on reproche beaucoup de choses à Zemmour, très peu remettent en cause sa sincérité.

C’est le salaire d’un certain courage, exprimé pendant plusieurs années. Voici l’autre qualité d’un homme politique : la bravoure. « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire », écrivait Orwell, auteur de 1984. Tout homme politique courageux, à une époque d’inversion des valeurs et de relativisme généralisé, est d’abord un lanceur d’alerte. Ce que les médias, lorsqu’ils veulent diaboliser l’intéressé sans en avoir l’air, qualifie de « polémiste », sous-entendant : « provocateur », « attiseur de colère ». Comme les résistants sont qualifiés de « terroristes » dans les régimes totalitaires. Le candidat d’une droite identitaire courageuse doit nécessairement être un lanceur d’alerte. Eric Zemmour en a le profil, incontestablement.

En fixant un cap, le lanceur d’alerte se fait chef. Et rien de plus motivant, pour ses troupes, que de voir le chef essuyer les coups de la meute ennemie. Eric Zemmour ne doit rien lâcher et toujours voguer droit vers le cap fixé.

Clément Martin

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