En 2018, après plus de 300 morts dus aux attentats islamistes sur le sol européen, certaines de nos instances politiques commencent enfin à se pencher sur les causes profondes de ces attaques. Les sénateurs se sont notamment interrogés le 10 juillet dernier sur le salafisme et son influence en France.
À la suite d’une commission d’enquête sur la menace terroriste, le Sénat a fait part de sa volonté d’inscrire le salafisme sur la liste des dérives sectaires. La chambre haute du parlement invite également l’islam de France à « mieux se structurer et à se financer de façon plus transparente ». Ces « solutions » sont proposées à la suite d’un constat : « Peu de terroristes ne sont pas passés par le salafisme ».
Qualifier le salafisme de dérive sectaire ne change pas grand-chose au problème. Les qamis et les barbes longues continueront d’envahir nos rues tandis que par le biais d’internet, les prédicateurs de cette mouvance continueront de répandre leur message. Cette proposition commet en plus l’erreur de psychiatriser l’adversaire alors qu’il n’est pas fou, il cherche simplement à imposer son modèle de société, par la violence s’il le faut, à la France qui n’en veut pas.
Samuel Huntington, dans son incompris car non-lu Choc des civilisations développait une réflexion fondamentale : « Le problème central pour l’Occident n’est pas le fondamentalisme islamique. C’est l’islam, civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture… »
Nous sommes ici au cœur du problème, aucune communauté n’a envie de renoncer à ses convictions politiques et sociétales. La confrontation est donc obligatoire les leurs entrent en contradiction les nôtres. L’histoire du Liban, des Balkans et de tant d’autres régions ensanglantées par les conflits civils et confessionnels devraient nous alerter sur les dangers de la cohabitation de peuples trop différents. Ce sera à n’en pas douter le grand défi du XXIème siècle.
En Europe, un pays comme la Pologne qui a participé à la guerre en Irak aux côtés des États-Unis, contrairement à la France, n’a connu aucune attaque islamiste sur son sol. Il apparait donc bien qu’un pays à la population homogène a beaucoup moins de chances d’être victime d’un attentat.
Le développement du terrorisme ne peut se produire que dans un pays divisé, rongé par des haines que seuls les pays comptant plusieurs communautés très, trop différentes peuvent produire. Jamais ces haines n’auraient pu voir le jour chez nous si une immigration massive n’avait pas eu lieu en France ces dernières décennies.
La sécurité de l’Europe et de la France en particulier ne pourra être garantie que par la mise en place d’une politique identitaire. Le sécuritaire seul ne fera que traiter les symptômes et non pas les causes du problème. La remigration apparaît donc comme le seul ensemble de mesures raisonnables et réalistes en capacité de mettre fin aux attentats et au développement de l’islamisation de la France.
Romain Espino