Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé le 23 janvier dernier vouloir fermer le site Internet « La voie droite », soupçonné de faire la promotion du djihadisme. Cette annonce (qu’elle soit suivie de conséquences ou non) s’inscrit dans la liste des organisations islamistes dissoutes par le gouvernement. Doit-on se réjouir de ces dissolutions et surtout, sont-elles le signe que le gouvernement lutte de façon efficace et sérieuse contre la menace islamiste ?
Un alibi bien pratique pour museler l’opposition
Emmanuel Macron a usé de la dissolution de groupements (en vertu de la loi de 1936 sur la dissolution des ligues) plus que n’importe quel autre président de la Ve République. Certes, ces dissolutions ont permis de mettre un terme aux activités du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF, soupçonné de proximité avec les Frères musulmans) et de Baraka City (dont le fondateur Idriss Sihamedi se réjouissait ouvertement de l’attentat contre Charlie Hebdo), propagateurs de l’islamisme en France. Mais le contexte compte. En effet, ces dissolutions ont été menées dans la même période que celle de Génération identitaire, ce mouvement de jeunesse activiste qui avait eu le tort de dénoncer le laxisme du gouvernement dans sa politique migratoire. Depuis, c’est l’Alvarium, groupement catholique communautaire angevin qui a été dissous. La méthode du gouvernement est simple : utiliser, au nom du centrisme républicain et de la « lutte contre les extrêmes », la dissolution de groupes islamistes afin de justifier la dissolution de mouvements de droite. Dans cette optique, la lutte contre les organisations islamistes ou réputées proches sert d’alibi pour museler toute opposition politique au remplacement de population qui s’opère en France depuis près de 50 ans, et dont le gouvernement se rend chaque jour un peu plus complice.
Beaucoup de fumée mais aucun feu
Alors, certes, ces dissolutions visant l’islamisme servent au gouvernement à dissimuler les manœuvres d’écrasement de l’opposition de droite. Mais après tout, si les islamistes en question disparaissent, a-t-on encore besoin de conserver les mouvements qui luttent contre l’islamisation ? Ne peut-on pas considérer que, puisque ces dissolutions visent des ennemis de la France et de l’Europe, elles sont satisfaisantes sur le plan de l’efficacité politique ? Surtout pas.
D’une part, les mesures de répression administrative à l’encontre des organisations islamistes n’ont pas pour but de lutter contre l’islamisation de la France, mais simplement de rendre celle-ci plus lisse, plus pacifique. Que la France devienne une république islamique est tout à fait acceptable pour la macronie, tant que les salafistes et les djihadistes ont la courtoisie de ne pas critiquer la République ou de ne pas commettre d’attentats. Mais le danger pour notre civilisation n’est pas seulement sécuritaire : il est ethnoculturel, identitaire et donc existentiel.
D’autre part, dissoudre à tour de bras ne sert à rien si on n’entrave pas les flux migratoires. Avant d’être organisationnelle ou strictement politique, la question de l’islamisme est d’abord démographique : l’importation d’Arabo-musulmans sur notre sol se soldera mécaniquement par la constitution d’une communauté arabo-musulmane en France. Et, au sein de cette communauté, apparaîtront mécaniquement, tôt ou tard, des éléments salafistes ou djihadistes.
La seule méthode efficace pour s’assurer de l’absence d’islamisme dans un pays, c’est de s’assurer qu’il n’y ait pas de communauté musulmane établie. Y a-t-il des attentats djihadistes au Japon ? Au Mexique ? évidemment non. Se prémunir de la constitution de réseaux islamistes sur notre sol ne passe pas par des politiques de déradicalisation coûteuses et inutiles (le journaliste spécialiste de l’islam David Thomson qualifie ces programmes de « tartufferie[1] »), mais par le rapatriement dans leur pays d’origine des extra-Européens non assimilés.
La « Madame déradicalisation » Dounia Bouzar se vantait d’avoir déradicalisé 86 % des profils de son centre[2]. Au-delà du fait que ces chiffres sont fantaisistes (au mieux), force est de constater qu’après la remigration, la présence de radicaux islamistes sera réduite à 0 %.
Clément Martin
[1] https://www.lepoint.fr/societe/david-thomson-les-programmes-de-deradicalisation-sont-une-tartufferie-09-12-2016-2089281_23.php#xtatc=INT-500
[2] https://www.lepoint.fr/societe/deradicalisation-les-resultats-de-dounia-bouzar-sont-ils-credibles-26-06-2017-2138413_23.php