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La longue marche du progressisme à travers les institutions a acquis depuis bien longtemps certains bastions particuliers que l’homme de droite identifie aisément : grande presse, écoles et universités, monde culturel ou syndicats. Il est plus rare d’entendre le monde sportif faire partie de cette liste ; pourtant, il s’agit d’un levier majeur de la machine de propagande de la gauche, et ce depuis longtemps. Les années 2010 ont révélé ce phénomène au grand jour, à mesure que les épisodes staliniens de mise en scène de la loyauté à l’idéologie du régime se multiplient.

Mon royaume pour une Coupe du monde

Le football, sport populaire par excellence, est le lieu idéal pour attirer les désirs carnassiers des propagandistes du monde nouveau, mondialisé, déconstruit et parfaitement égalitaire. La Coupe du monde de football de 1998 en est l’exemple parfait : le matraquage médiatique qui a suivi la victoire des Bleus avait bien moins à voir avec la performance athlétique de l’équipe que sa composition ethnique. Il était entendu que cette victoire sportive était la preuve de la supériorité absolue et indiscutable du modèle multiculturel, de la France « black-blanc-beur » et du brassage des populations. Cet épisode médiatique a d’ailleurs durablement marqué l’esprit du temps, puisque chaque nouvelle victoire sportive est brandie par les fanatiques du « vivre-ensemble » pour attaquer ceux qui doivent subir la liesse « populaire » qui se manifeste à chaque victoire de l’Algérie et qui en viendraient à douter de l’intérêt de la société du métissage forcé.

Mais cette supercherie ne se limite ni au ballon rond ni à la France. Aux États-Unis, le joueur de football américain Colin Kaepernick avait fait sensation en s’agenouillant à l’ouverture d’un match pour protester contre les violences policières et les inégalités raciales. Son geste est désormais devenu coutumier autour du globe, à tel point que nombre de rencontres sportives se doivent désormais de débuter par ce rituel d’allégeance au régime.

La propagande par l’intimidation

L’invasion du domaine sportif par la dictature du politiquement correct répond à une stratégie simple : démontrer à chacun qu’il n’existe nulle part où se cacher – aucun refuge dans lequel s’abriter pour échapper au regard inquisiteur des commissaires politiques. Pour la majorité des gens, le sport (sa pratique comme son visionnage) est le domaine du divertissement : il sert à se détendre, à partager un moment de liesse collective et à assister à un spectacle. Fort logiquement, la politique ne devrait y tenir aucune place. C’est précisément pour cette raison que la tentation de Big Brother à s’y immiscer est si forte : en faisant pression pour que (par exemple) les joueurs de grandes équipes de baseball portent un maillot aux couleurs LGBT, on participe à convaincre que les délires idéologiques les plus récents sont la nouvelle norme culturelle. Prendre d’assaut un espace dépolitisé permet justement de dépolitiser du même coup la dernière création idéologique. Soutenir les trans (c’est-à-dire, les hommes qui se prennent pour des femmes jusqu’à se mutiler) n’est pas une opinion politique. C’est une coutume enracinée, qui dépasse bien le domaine du politique, et donc de ce qui est contestable et qui fait l’objet d’oppositions partisanes. D’ailleurs, ironie du sort, c’est dans le domaine sportif, royaume de la compétition, de la recherche de la victoire et donc de l’inégalité que se met en place la tyrannie de l’égalitarisme et de l’idéologie victimaire.

Et quand les joueurs de baseball évoqués plus haut ne portent pas le fameux maillot, la presse pointe un doigt accusateur[1] sur eux. Tels les commissaires politiques qui arrêtent Vassili Petrovich Nicolaiev, l’homme qui aurait le premier cessé d’applaudir lors d’un discours de Staline en 1936, les vassaux de la presse questionnent la loyauté au régime : « Qu’y a-t-il, camarade ? Tu ne portes pas l’uniforme arc-en-ciel ? Serais-tu opposé aux valeurs d’égalité et de progrès ? Il serait fort dommage qu’un article mettant en doute ta valeur morale soit publié auprès de millions de lecteurs… »

La contamination de chaque sphère de l’existence par la propagande du régime s’appuie sur la docilité de la majorité, qui se résigne à tolérer les exigences du régime tant qu’il lui fournit la promesse de ne pas perturber sa routine de façon excessive. Mais cet état de fait ne peut plus durer. Un jour ou l’autre, il faudra que les Européens fassent le choix de rester debout, plutôt que de vivre à genoux.

Clément Martin

[1] https://twitter.com/CNN/status/1533746789370806273?s=20&t=Q_bR6EFuP34O1maXWPw-zA

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